2016, intervention lors de l'exposition ArcHertz—Paris, Galerie Ygrec, Paris

Invitation de Christian Lebrat (fondateur des éditions Paris Expérimental) à la galerie Ygrec dans le cadre de l’exposition ArcHertz—Paris « ayant pour objectif d’activer le lieu sous le spectre de l’architecture et du son et en transformant le white cube de la galerie en un portail spatial d’architecture sonore ». Rétrospective de quatre films projetés en 16mm par Christian Lebrat lui-même, puis échange avec les étudiants de l’École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy autour de l’utilisation de la musique et de l’enjeu du son dans son œuvre, accompagné d'une découverte de la technique 16mm.

« Fortement marqués d’une part par la peinture expressionniste abstraite (surtout Mark Rothko) et, d’autre part, par le radicalisme des films de Peter Kubelka dont il publiera la première monographie, les films de Christian Lebrat se caractérisent par la décomposition de l’image en particules (bandes de lumière) dans le but de faire exploser le cadre de l’image et créer des intensités colorées inédites. L’abstraction n’est pas un but en soi, mais l’aboutissement d’une démarche qui s’exprime aussi à travers des films plus « narratifs », voire « conceptuels ». Plus récemment il est revenu à la performance en intégrant la peinture directe sur pellicule dans ses travaux, tout en développant parallèlement une œuvre vidéo sous forme de projection ou d’installation. Ses films font partie des collections du Musée national d’art moderne (Centre Georges Pompidou), du Forum des Images (Paris) et des Archives du film expérimental d’Avignon. » Light Cone


Programme :

Couleurs délicieuses sur fond bleu - 1976 - 16mm - 10'

« Lebrat matérialise avec ses films l'image de forces analytiques, portées en avant à travers l'exploration du propre système perceptif. La rétine de celui qui voit ses films est bombardée par une série de stimuli réfléchis par l'écran comme informations rythmées. De fait, les films de Lebrat ne transmettent rien d'autre que des temps de perception. Leur contenu est l'image d'un temps perceptif - modifié et au travail - transcrit dans le code chiffré d'une architecture temporelle. » S. MASI

Trama - 1980 - 16mm - 12'

« Trama réussit à produire, à multiplier les perspectives, les fuites hors circuits, les épaisseurs et les mondes parallèles. Des rotations spatiales non inscrites sur le ruban apparaissent, des abîmes s'ouvrent, des points de fuite se multiplient, l'écran se tord en tous sens, s'épaissit et s'épuise à ce rythme effréné. » Yann BEAUVAIS

Le moteur de l'action - 1985 - 16mm - 8'30

« J'ai trouvé cette bande-son abandonnée sur l'étagère d'une salle de montage, elle me plut immédiatement. Son caractère discontinu et fragmentaire, néanmoins cohérent, renouait au niveau sonore avec ce qui avait été jusqu'à présent de l'ordre du visuel dans mes autres films. » Christian LEBRAT

V1 (Tourbillons) - 2007 - MiniDV - 11'

L'eau filmée la nuit, en direct et sans trucages. L'effet hypnotique de l'image, composée de motifs abstraits, "dialogue" avec la bande-son, plutôt énigmatique, ponctuée de micro-événements sonores.