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32 minutes, 2023

Produit par Bienvenue là-haut et réalisé dans le cadre de la résidence cinéma audiovisuel 2021/2022

Avec Camille Legras-Klöpfer, les membres de l'association ROMMA, Sylvère Prunier, et des queyrassin·e·s m'ayant ouvert leur porte pour parler du temps qu'il fait

C’est un fait, notre rapport au temps qu’il fait évolue. D'une époque où l'homme était assujetti au rythme des saisons, il se trouve maintenant en transition entre le temps de la météo, véritable phénomène de société, et celui du climat, période où s'installe une inquiétude sur sa permanence même. Le philosophe Peter Sloterdijk prétend que nous nous sommes aujourd’hui instaurés en juges climatiques ; nous avons chacun un point de vue sur les variations du temps, nous posons notre propre jugement, enrichis des informations que nous glanons sur internet. Nous essayons de comprendre pourquoi les repères d’antan (dictons, rituels...) nous paraissent ne plus vraiment convenir au comportement du temps d’aujourd’hui. Mais dans les sociétés rurales, évoquer le temps qu'il fait est resté un sujet de conversation récurrent, fonctionnant à la manière d'un "facteur de cohésion sociale" (Roland Barthes) et participant à conserver les cultures météo individuelles. Mais qu'en est-il réellement de l'état de nos connaissances au sujet des variations des météores ? À partir des textes du sociologue Alain Corbin et à l'aide d'une légende locale, le film est une réflexion sur le rapport que l’humain entretient avec son environnement, et plus précisément sur l’évolution de sa sensibilité aux phénomènes météorologiques, au « temps qu’il fait ».

« Toute sens(ibilité) n’existe pas “en soi”, n’est pas “déjà là”, liée directement à un phénomène. Elle résulte d’une construction géo-historique et chronologique. Encore aujourd’hui, notre sensibilité - à un objet, à un paysage, à un phénomène météorologique, etc. - est appelée à évoluer. Cela paraît incontestable pour le goût, mais c’est tout aussi vrai pour la vue, l’ouïe, l’odorat et le toucher. Hier comme aujourd’hui, cette évolution des sens(ibilités) joue un grand rôle dans notre rapport à l’environnement. » Alexis METZGER